

Alain Resnais s'apprête a souffler bientôt ses 91 bougies. Après sa palme hommage en 2009, nous ne pensions pas revoir l'auteur en compétition à Cannes de nouveau et nous nous rejouissions de retrouver la fraîcheur et la légèreté de ton de ses Herbes folles pour un film au titre aussi éloquent que vous n'avez encore rien vu.
Nous avons assisté durant 2 heures à un auto-enterrement artistique orchestre par l'auteur, qui convie ses amis et les amoureux de son style absurde à une dernière farce. Théâtre, cinéma, amour et mort sont abordés de manière décousue et en mises en abîmes croisées (le théâtre dans le film et le film dans le théâtre) autour de la pièce Eurydice qu'Alain Resnais a lui même écrite.
Mais les lumières se sont rallumées dans la gêne tant le spectacle fut pénible. Gêné d'être plus enthousiasme par la sortie de la salle que par la sortie de l'auteur qui vient pourtant de dire adieu a sa manière... Malgré tout le respect pour Alain Resnais et sa carrière, ce fut hélas bien ennuyeux et beaucoup trop intellectuel pour mes petits neurones a une heure aussi matinale... ou alors je n'ai en effet encore rien vu !



